Dijon céréales et Horsch, partenaires d'un GIEE
Dijon céréales, le constructeur Horsch et la chambre d'agriculture de Haute-Marne, collaborent avec le GIEE Agro Eco Précis réunissant dix-neuf exploitations.
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C'est une première pour la coopérative Dijon céréales et aussi pour le constructeur de machines agricoles Horsch que leur partenariat. Initiative qui s'inscrit dans le cadre de l'accompagnement d'un GIEE de Haute-Marne, Agro Eco Précis, rassemblant dix-neuf exploitations. Objectif : résoudre les problèmes de désherbage surtout du vulpin et aussi du ray-grass, afin de diminuer les intrants, pour améliorer les marges et réduire l'impact environnemental sur l'eau. Le GIEE, lancé depuis près de deux ans et labellisé ce printemps, a émergé après un voyage d'études en Afrique du Sud organisé par Horsch pour ses clients agriculteurs intéressés par les techniques culturales simplifiées et le semis direct. « Ils nous ont demandé un semoir adapté pour le semis direct. C'est ainsi qu'est né Avatar, adaptation d'un semoir de maïs existant », note Robert Dorsemagen, directeur de Horsch France. Entre-temps, certains de ces agriculteurs ont pris l'initiative de créer un GIEE et de solliciter Dijon céréales, dont certains étaient adhérents, tout en se rapprochant de la chambre d'agriculture de Haute-Marne, très présente en matière de conseil technique dans la moitié des exploitations céréalières du département.
Une forte problématique désherbage
Le GIEE a été le premier à tester Avatar en septembre 2015 sur la plateforme d'essais. Trois types de travail du sol (semis direct, techniques culturales simplifiées classiques et précoces) sont étudiés avec trois semoirs, l'un à dents, et deux versions d'Avatar avec des disques de différentes tailles. Et ce, en quatre répétitions sur une période de quatre ans. Après le blé l'an dernier, c'est à l'orge de printemps de rentrer dans l'expérimentation cette année. La modulation des intrants est également au programme. « Le coût du désherbage dans cette région est très élevé en raison des problèmes de résistance du vulpin. Avec à la clé des soucis de qualité de l'eau », précise Jean-Michel Dubois, technicien de la chambre d'agriculture.
« Nous sommes rentrés dans ce partenariat, car notre mission est d'élaborer des solutions durables pour nos agriculteurs. Les exploitations du GIEE sont sur une zone de captage d'eau. Il y a donc un enjeu environnemental fort », avance Amandine Kihm, chargée d'études à Dijon céréales et en charge de l'animation du GIEE avec Julie Masson de la chambre d'agriculture de Haute-Marne. Une démarche innovante pour la coopérative bourguignonne tout autant que pour Horsch. « C'est tout à fait nouveau pour nous. La mise en commun des diverses compétences et tous les échanges qui en naissent, sont très intéressants, précise Robert Dorsemagen. Il y a une réelle implication des agriculteurs. C'est complètement différent que d'aller sur une exploitation et de demander de tester un matériel. »
L'expertise expérimentale de la coopérative
Le choix de Dijon céréales, comme un des accompagnateurs par le GIEE, a été motivé, outre la présence d'adhérents, par le fait que « nous avons été identifiés pour notre savoir-faire en expérimentation et notre travail sur l'agriculture de précision. Nous avons du matériel et des moyens humains », ajoute Amandine Kihm. Ce travail collaboratif avec un constructeur est d'autant plus à souligner pour le groupe coopératif, qu'il n'a pas d'activité machinisme en propre. Par ailleurs, ce GIEE pourrait être amené à aborder d'autres thématiques comme l'intérêt d'introduire une nouvelle culture dans les assolements ou encore le Controlled Traffic Farming (CTF) concernant le tassement du sol.
Hélène Laurandel
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